L'orchestre dirigé par Colin Davis donne du volume à cette musique intemporelle jusqu'aux frissons. La mise en scène, assez riche et scintillante crée une ambiance féerique et mystique. Les belles lumières amplifient les mouvements. Et tout cela est soutenu par les chanteurs-comédiens, tous remarquables et totalement habités par leurs rôles (petit bémol aux Trois Garçons, un peu trop tendus et frêles...). Deux personnages cependant sont au delà de ce qu'on appelle "la performance". Papageno d'abord, chanté et interprété par Simon Keenlyside, tout simplement exceptionnel. Le chanteur rend ce personnage particulièrement attachant, pataud, candide et devient la quintessence de l'oiseleur. Vient ensuite le rôle emblématique de cet opéra: La Reine de la Nuit. Et là, on est électrisé par Diana Damrau, elle aussi exceptionnelle. Elle transforme la performance vocale en performance humaine et céleste....

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Le réalisateur Nicholas Hytner, qui a fait ses débuts au Met avec cette production, fait ressortir toute l'intensité passionnée qui est au cœur du drame monumental de Verdi. Don Carlo (Roberto Alagna), le prince héritier espagnol, et Elizabeth de Valois (Marina Poplavskaya), fille du roi de France, tombent amoureux, pour être déchirés par la politique internationale lorsque le père de Carlo, le roi Philippe II (Ferruccio Furlanetto ), décide d'épouser Elizabeth lui-même. L'ami de Carlo, Rodrigo (Simon Keenlyside), joue un jeu dangereux, équilibrant ses objectifs politiques avec la confiance de son monarque. Et lorsque la belle princesse Eboli (Anna Smirnova) découvre que son amour pour Don Carlo n'est pas rendu, sa vengeance se retourne terriblement contre lui. Yannick Nézet-Séguin dirige l'orchestre et le chœur du Met....

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